AIR FRANCE: TOUTES LES SONDES DE VITESSE REMPLACÉES SUR LES A330-A340 D'ICI FIN JUIN
(LE MONDE.FR | 09.06.09 | 10h21 • Mis à jour le 09.06.09 | 16h34)
La direction d'Air France a réuni lundi 8 juin en soirée les syndicats de pilotes de la compagnie pour faire un point technique au cours duquel elle a "confirmé l'accélération du programme de remplacement des sondes "Pitot"" permettant de contrôler la vitesse des avions sur ses long-courriers A330 et A340, explique au Monde François Hamant, commandant de bord chez Air France et vice-président du syndicat de pilotes Alter.
La direction d'Air France a réuni lundi 8 juin en soirée les syndicats de pilotes de la compagnie pour faire un point technique au cours duquel elle a "confirmé l'accélération du programme de remplacement des sondes "Pitot"" permettant de contrôler la vitesse des avions sur ses long-courriers A330...
"La direction nous a indiqué qu'une quinzaine d'avions a déjà été équipée d'au moins deux sondes modifiées, l'objectif étant que toute la flotte soit équipée de trois sondes modifiées d'ici à fin juin", poursuit M. Hamant : cliquez ici pour écouter
Les Airbus de type A330, comme celui du vol A447 disparu le 1er juin au large du Brésil, possèdent trois sondes "Pitot". Placées à l'avant de l'avion, elles calculent la pression "dynamique", c'est-à-dire celle à laquelle l'avion est soumis en traversant l'air, qui permet d'obtenir la vitesse de l'appareil.
Lundi, le syndicat Alter, la troisième force chez Air France derrière le SNPL et SPAF, avait appelé les pilotes à "refuser" de voler sur les A330 et A340 tant que des modifications techniques sur ces sondes n'auraient pas été apportées sur ces avions.
Compte tenu des informations communiquées lundi soir par la direction d'Air France, M. Hamant parle d'une "bonne nouvelle", tout en rappelant que la "consigne" donnée par son syndicat "concerne l'équipement de la flotte intégrale A 330 et A 340 d'au moins deux nouveaux types de sondes" : pour écouter, cliquez ici
"ANOMALIES ANÉMOMÉTRIQUES"
Une note adressée aux pilotes des A330-340 d'Air France en date du 6 novembre 2008 indiquait qu'"un nombre significatif d'incidents" liés à des "anomalies anémométriques", c'est-à-dire aux sondes Pitot qui permettent de contrôler la vitesse de l'avion, "sont survenues en croisières sur nos A330-340". Ces incidents ont donné lieu à six rapports de sécurité, selon la note. Celle-ci décrit les "anomalies" constatées : indications de vitesse erronées, vitesses différentes indiquées sur les écrans du commandant de bord et sur ceux du copilote, déconnexion du pilote automatique, annonce du décrochage de l'avion, etc.
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'enquête de sécurité sur le vol AF447, a relevé "une incohérence des vitesses mesurées" par ces sondes, sans pouvoir l'expliquer ni la lier à des pannes de systèmes également détectées. Le lendemain, Air France avait annoncé dans un communiqué avoir observé à partir de mai 2008 "des incidents de pertes d'informations anémométriques en vol en croisière sur A340 et A330". Ces incidents avaient amené la compagnie à accélérer son programme de remplacement des Pitot à partir du 27 avril, "sans préjuger d'un lien" avec l'accident du vol AF447.
(Propos recueillis par François Bostnavaron)
(Article publié le 09/06/2009 Dernière mise à jour le 09/06/2009 à 21:16 TU)
Les opérations de recherches se poursuivent dans l'Atlantique, après la catastrophe de l'Airbus d'Air France. Les premiers corps repêchés ont été transportés ce matin sur l'île de Fernando de Noronha. C'est là, à 360 km des côtes brésiliennes qu'ont eu lieu les premiers examens d'identification des victimes. Examens préliminaires avant une identification définitive qui aura lieu à l'Institut médico-légal de Récife.
(Avec notre correspondante à Brasilia, Annie Gasnier)
Seize premières victimes ont été transportées ce matin, par des hélicoptères, depuis la Frégate Constitution qui les avait récupérés jusqu’à l’archipel Fernando de Noronha, situé à 360 km de la côte brésilienne.
Dans l’après-midi, les restes de ces passagers, morts dans l’accident de l’Airbus ont été emmenés par un Hercules C130 jusqu’à la base de Récife, puis remis à l’Institut médico-légal.
Là, les attendaient déjà des experts de la police fédérale, qui devront procéder à l'identification, grâce aux objets ou caractéristiques personnelles des victimes, ou bien grâce à des photos et documents cédés par les familles. En dernier recours, les identifications seront effectuées par des examens génétiques.
Malgré de fortes pluies, sur la zone où est tombé l’Airbus, les recherches se poursuivent. Quatre nouveaux corps ont été retirés de l’océan ce matin, portant à vingt-huit, le nombre des victimes récupérées. Des débris, comme un gros bout d’aile ont aussi été repêchés par les marins.
quarta-feira, 10 de junho de 2009
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